Si cela engendre un problème, c'est un problème. Si cela affecte :
alors c'est un problème. Le domaine de la psychiatrie ne dispose pas de tests de diagnostic ou d'analyses sanguines, mais il y a parfois des IRM. Alors comment savoir si une personne est réelement déprimée ou simplement triste ? Comment faire la distinction entre les deux ?
Pour faire court, si cela pose un problème, c'est qu'il y a un problème. Si vous êtes triste, c'est peut-être tout à fait normal. En revanche, si vous êtes si triste que vous ne pouvez pas aller travailler, si vous êtes si triste que vous ne pouvez pas être la personne que vous devez être pour votre conjoint ou vos enfants, alors on peut appeler cela une dépression.
La même distinction existe pour les jeux vidéo. Si vous constatez des effets sur vos performances à l'école ou sur votre entourage, c'est un problème.
Parfois, Dr. K demande aux parents : "Quand votre enfant joue à un jeu vidéo, devient-il quelqu'un d'autre, devient-il irritable, devient-il super lunatique, devient-il complètement irrespectueux ?
Les parents disent souvent : "Qu'est devenu mon enfant ? Ce n'est pas l'enfant qu'il était il y a deux ans". En fait, ce n'est pas que votre enfant n'est plus ce qu'il était, c'est plutôt qu'il est tellement absorbé par le jeu vidéo qu'il ne ressemble même plus à lui-même.
Beaucoup de personnes ont une "personnalité addictive". Ils disent généralement qu'ils étaient accros aux jeux vidéo, et qu'ils sont maintenant devenu accros à l'alcool, etc... Ils semblent échanger une addiction contre une autre et en concluent qu'ils ont une "personnalité addictive". Il existe des preuves en neurosciences qui soutiennent l'existence de "personnalités addictives", mais la plupart du temps, les gens échangent simplement une addiction contre une autre parce qu'ils ne s'attaquent pas à la racine du problème.
Il existe un concept issu de la philosophie bouddhiste appelé "le royaume des fantômes affamés". Dans leur mythologie, ils ont le ciel, la terre et l'enfer. Entre la terre et l'enfer, il y a "le royaume des fantômes affamés". Il est rempli d'âmes qui ont toujours faim et ne se sentent jamais rassasiées et satisfaites. Elles mangent sans cesse et ne sont jamais satisfaites. C'est assez semblable à une addiction.
Les personnes addictes sont généralement à la recherche de quelque chose. Si elles essaient de satisfaire ces désirs avec autre chose, cela ne fonctionne généralement pas.
Par exemple, si une personne a une addiction au sexe, ce qu'elle recherche généralement est un lien avec un autre être humain. Elle utilise le sexe pour satisfaire ces désirs, car c'est à ce moment-là qu'elle ressent la chaleur d'un autre être humain.
Les addictions comportementales ont en elles des fantômes affamés. Une partie d'entre eux se sentent insatisfaits et ils se tournent vers certains comportements pour combler ce vide. Ils passent d'un comportement à l'autre pour satisfaire ce besoin, mais tant que celui-ci n'est pas satisfait de manière permanente, l'addiction ne disparaîtra pas.
Les personnes atteintes du TPB (Trouble de la Personnalité Borderline) ont souvent des comportements addictifs et des comportements sexuels à haut risque. Leur problème de base est que leur sentiment d'identité n'est pas bien formé. Ils se sentent vides à l'intérieur. Ils se remplissent de la façon dont les autres les traitent. Cela les pousse à adopter des comportements à haut risque, car la façon dont ils se sentent à l'intérieur a tendance à dépendre de la façon dont les autres les traitent.
Les personnes peuvent échanger une addiction contre une autre ou se concentrer activement sur leur travail, mais au bout du compte, à moins qu'ils ne satisfassent ce besoin en eux, il sera toujours là et ils essaieront simplement de trouver d'autres moyens de le satisfaire.
Souvent, les jeux vidéo ont tendance à combler ce vide pour les joueurs. Les gens ont du mal à arrêter de jouer, surtout lorsque leur principale communauté est le jeu, car lorsqu'ils essaient d'arrêter, ils ressentent un sentiment de vide en eux. La seule façon de résoudre cette addiction est de trouver un moyen de combler ce vide sans être dépendant de quelque chose.
Les personnes utilisent la même sagesse pour combattre les addictions d'aujourd'hui (comme les réseaux sociaux et les jeux vidéo) que celle utilisée à l'origine pour lutter contre les troubles liés à la consommation de substances comme l'alcool ou la drogue. Cependant, les addictions d'aujourd'hui sont fondamentalement différentes de celles du passé et nécessitent donc de nouvelles méthodes pour les combattre. Les anciennes méthodes telles que l'abstinence peuvent aider, mais elles ne sont pas la seule solution.
S'engager dans l'abstinence peut sembler très résolu et responsabilisant, mais en réalité, la seule action qui peut être entreprise est de se concentrer sur l'abstinence aujourd'hui. S'abstenir est un combat quotidien et il faudrait une grande volonté pour se détacher de ses désirs.
La meilleure chose à faire, outre l'abstinence, est de déterminer ce que l'addiction satisfait pour vous. Le but de notre communauté n'est pas de surmonter nos addictions, mais plutôt de nous libérer de nos addictions et de construire une vie épanouie avec cette nouvelle liberté.
Comment savoir si les jeux vidéo sont une partie normale de notre vie ? S'il s'agit simplement d'un moyen de s'amuser, est-ce un problème ? S'agit-il en fait d'une addiction ? C'est une question délicate, car le jeu nous offre en fait beaucoup de choses positives dans la vie. Le jeu est une forme de loisir - c'est une activité amusante à faire avec vos amis, qui vous permet de vous détendre, de faire face aux problèmes ainsi que de vous connecter avec d'autres êtres humains et de nouer des relations.
Il est tout à fait raisonnable de se poser la question suivante : "Est-ce un problème si je joue à World of Warcraft pendant tout un week-end après une semaine d'examens ? Lorsque je joue 12 heures le samedi et le dimanche après avoir étudié durement pour mon semestre, est-ce un problème ?
C'est une excellente question et, en fin de compte, la réponse est relativement simple. Si elle pose un problème, c'est un problème. En psychiatrie, la façon la plus simple de diagnostiquer un problème est de se demander s'il franchit une ligne particulière: est-ce qu'il vous empêche de faire quelque chose que vous voulez faire ?
Si vous avez eu une longue journée et que vous rentrez chez vous pour jouer à des jeux vidéo, alors cela serait considéré comme un mécanisme d'adaptation sain. Mais supposons que vous ayez un travail extrêmement stressant et que vous rentriez chez vous pour jouer à des jeux pendant des heures afin de décompresser. Si vous continuez à faire cela pendant des semaines et des mois, cela devient un problème.
Si vous ne changez pas votre vie de quelque manière que ce soit et si le jeu vous empêche de parler à votre patron des raisons pour lesquelles votre travail est un problème, ou vous empêche de trouver un autre emploi moins stressant, alors c'est un problème. C'est bien d'utiliser le jeu comme un mécanisme d'adaptation pour se détendre après une journée, mais si vous ne vous occupez pas de la source de votre stress et que par conséquent vous ignorez les problèmes ou les laissez s'envenimer, alors le jeu est un problème.
Si vous vous demandez si vous êtes accro aux jeux vidéo, je vous demanderais si votre jeu vous empêche de faire ce que vous voulez ?
- Les jeux vidéo ont-ils un impact sur vos résultats scolaires ?
- Vous ne réussissez pas aussi bien à l'école que vous le devriez parce que vous jouez à des jeux vidéo ?
- Les jeux vidéo empêchent votre réussite professionnelle ?
- Vous n'obtenez pas de promotion ou vous ne cherchez pas un meilleur emploi ? Vous ne changez pas de domaine ?
- Vous ne vous épanouissez pas sur le plan professionnel parce que vous passez beaucoup de temps à jouer ?
- Les jeux perturbent-ils votre santé physique ?
- Vous prenez trop de poids ? Devriez-vous perdre du poids ?
- Le jeu vous empêche-t-il de dormir ?
- Vous n'êtes pas capable de courir un kilomètre confortablement ? Si vous passez tellement de temps à jouer que vous ne prenez pas vraiment soin de vous physiquement, c'est un problème.
- Le jeu crée-t-il des problèmes dans vos relations ?
- Vous n'arrivez pas à trouver un partenaire romantique comme une petite amie ou quelque chose comme ça parce que vous passez beaucoup de temps à jouer ?
- Le jeu crée-t-il du stress entre vous et vos parents ? Ils pensent que vous passez trop de temps à jouer, alors que vous n'avez pas l'impression de jouer tant que ça.
- Y a-t-il un problème dans votre relation à cause de vos jeux ?
Si la réponse à l'une de ces questions est oui, alors les jeux vidéo sont un problème pour vous.
Le problème le plus subtil auquel se heurtent de nombreux joueurs est que le jeu entrave leurs activités créatives. Les personnes jouant aux jeux vidéo sont en moyenne très intelligentes et la plupart d'entre elles ont de bonnes idées quand il s'agit de créer des jeux vidéo, des start-up ou des romans. Le problème est qu'ils ne prennent jamais le temps d'écrire, de créer, car ils passent trop de temps à jouer aux jeux vidéo.
La partie la plus dangereuse et la plus insidieuse d'une addiction aux jeux vidéo est qu'elle les empêche de devenir la personne qu'ils veulent être dans ce monde. Le jeu peut être amusant et ils aiment y jouer, mais cinq ans plus tard, serez-vous heureux de l'endroit où vous vous trouvez, ou auriez-vous préféré passer une partie de ce temps à faire autre chose ? Si la réponse à cette question est oui, alors vous avez un problème.